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Une cérémonie mémorable

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| 02 Mai 2014 | 18685 vues

Maison du légionnaire - CAMERONE 2014

 

 

 

Une cérémonie mémorable !

 

 

 

 

Ce matin du 30 avril 2014, le lieutenant-colonel (er) Zlatko SABLJIC, directeur de la Maison du légionnaire n’a pas pu, selon la tradition -adaptation de celle en usage dans la Légion étrangère d’active- servir le café à ses pensionnaires…

Il n’a pas pu car depuis la veille, il est détenu, en compagnie du Major (er) Cristobal PONCE Y NAVARRO et du légionnaire (er) Joachim DA SILVA CABRITA, dans les geôles d’honneur du COM.L.E. Ce dernier s’assure ainsi que le porteur et les accompagnateurs de la Main seront en pleine forme pour accomplir la mission confiée.

Rassurez-vous, ils sont confortablement hébergés et –prisonniers d’élite- jouissent de tous les égards dus à leur unique et prestigieux statut du moment…

Unique, car on ne remonte qu’une seule fois la Voie sacrée en de telles circonstances au cours de sa vie…

Prestigieux … je cite le porteur de la Main dans un entretien accordé il y a peu à Monsieur WEILL :

« Porter la Main, symbole de la fidélité à la parole donnée et de l’accomplissement de la mission à tout prix, est bien évidemment l’honneur suprême que fait la Légion Étrangère à l’un de ses serviteurs. » (Source [1])

Ce sont donc trois anciens képis blancs d’origine étrangère (un officier, un sous-officier, un militaire du rang) qui ont été désignés pour illustrer le thème retenu et qui est cette année celui « Des étrangers au service de liberté » ; nous donnons ci-après le résumé des significatifs états de service de ces serviteurs tels qu’ils ont été exposés au cours du déroulement de la cérémonie (Source [2]).

 


LE PORTEUR

 

« Engagé volontaire au titre de la Légion étrangère en 1974, le lieutenant-colonel Zlatko SABJLIC rejoint dès la fin de son instruction, le 2è Régiment étranger de parachutistes.

« Nommé sergent en 1978, il se distingue tout particulièrement au cours de l’opération « Bonite » au Zaïre avant d’être engagé dans de nombreuses opérations extérieures. Il gravit rapidement tous les échelons du corps des sous-officiers et accède au corps des majors en 1991.

« Après une mission au sein de la Force de protection des nations-unies en ex-Yougoslavie, il est nommé lieutenant en 1993. Il effectue un séjour au 5è Régiment étranger en Polynésie française. A l’issue, il retrouve le 2è REP avec lequel il participe à de nombreuses autres opérations extérieures. Promu capitaine, il y commande la Compagnie de commandement et des services.

« Affecté au 1er Régiment étranger, il prend les fonctions de chef du Détachement de Légion étrangère à Paris et de commandant d’unité de la Compagnie de transit de la Légion étrangère.

« En 2002, il est chef du Poste d’information de la Légion étrangère de la zone Nord. Promu chef de bataillon en 2003, il effectue un séjour à la 13è Demi brigade de Légion étrangère.

« Il rejoint ensuite l’état-major du Commandement de la Légion étrangère à Aubagne. Le 1er juillet 2009, il est promu au grade de lieutenant-colonel. L’année suivante il participe à une opération extérieure en République de Côte d’Ivoire. Atteint par la limite d’âge, le lieutenant-colonel SABJLIC quitte le service actif le 31 juillet 2012. Depuis, il occupe les fonctions de directeur de la Maison du légionnaire d’Auriol.

« Le lieutenant-colonel SABJLIC totalise 38 années de services à titre étranger. Il est officier de la Légion d’honneur et médaillé militaire. Il est également officier de l’Ordre national du Mérite et titulaire de trois citations. Ayant fait le libre choix de servir la France avec honneur et fidélité, le lieutenant-colonel SABJLIC est une référence pour la communauté légionnaire et fait honneur aux officiers servant à titre étranger.

« Encadré de ses deux frères d’armes, le lieutenant-colonel (er) Zlatko SABJLIC remontera la Voie sacrée, en portant ce symbole inestimable. »

 

 

LES ACCOMPAGNATEURS

 

« Le major (er) Cristobal PONCE Y NAVARRO s’engage dans les rangs de la Légion étrangère en 1978. Il totalise 32 années de services.

« Après son instruction, il rejoint le 2è Régiment étranger. Un mois plus tard il effectue sa première opération extérieure au Tchad. Caporal en 1980, il est nommé sergent l’année suivante. Après une mission au Liban puis une autre en République Centrafricaine, il est affecté à la 13è Demi Brigade de Légion étrangère à Djibouti. Nommé sergent-chef en 1985, il rejoint le 1er Régiment étranger de cavalerie, à Orange. En 1988 il est promu adjudant et effectue une mission en RCA.

« Après un second séjour à Djibouti il retrouve, en 1992, le 1er REC avec lequel il participe à une mission au Cambodge. Promu adjudant-chef en 1993, il sert ensuite en ex-Yougoslavie et au Tchad. De 1997 à 1999, il est muté au 5e Régiment étranger stationné en Polynésie française. A son retour il est affecté au 1er REC. Sa remarquable manière de servir lui permet d’intégrer, en 2002, le corps des majors. Durant son affectation au 1er REC, le major PONCE Y NAVARRO participe à deux nouvelles opérations extérieures, l’une en ex-Yougoslavie et l’autre en République de Côte d’Ivoire. Il sert ensuite à la 13e Demi Brigade de Légion étrangère de 2005 à 2007. A l’issue de son séjour il retrouve le 1er REC. En 2009, il participera à une dernière mission extérieure en République de Côte d’Ivoire. Ayant fait valoir ses droits à la retraite, il quitte le service actif le 1er octobre 2010.

« Le major PONCE Y NAVARRO est médaillé militaire et chevalier dans l’Ordre National du Mérite. Il reste le parfait modèle du sous-officier de Légion. Aujourd’hui, c’est en qualité de sous-officier de réserve qu’il continue de servir, comme il l’a toujours fait, c’est-à-dire avec honneur et fidélité. Légionnaire dans l’âme, il est l’actuel président de l’Amicale des anciens de la Légion étrangère de Vaucluse

 

 

« L’ex-légionnaire Joaquim CABRITA DA SILVA s’engage pour cinq ans au titre de la Légion étrangère en octobre 1952. A l’issue de son instruction, il rejoint Sidi-Bel-Abbès où il sert à la Compagnie d’instruction et des spécialistes.

« Il débarque en Indochine le 2 avril 1954. Il est affecté à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère.

« Le légionnaire CABRITA DA SILVA fait partie de ces volontaires qui sont parachutés sur Diên Biên Phu, alors que l’issue de la bataille ne fait plus aucun doute. Bien que n’ayant aucune expérience du saut en parachute, il est largué sur le camp retranché dans la nuit du 27 avril 1954. Engagé dans les combats aux côtés des légionnaires du 1er Bataillon du 2e REI, il est blessé. Le 8 mai 1954, Diên Biên Phu tombe. CABRITA DA SILVA est fait prisonnier par le vietminh. Il ne sera libéré que le 31 août 1954.

« Affecté, en novembre 1955, au 1er Régiment étranger de parachutistes il est engagé dans les opérations de sécurité et de maintien de l’ordre. En 1956, CABRITA DA SILVA participe à l’opération de Suez. Il est ensuite affecté au 2e REP puis au 1er RE car son contrat arrive à son terme. Le 4 octobre 1957, il est rendu à la vie civile. En seulement cinq ans, le légionnaire CABRITA DA SILVA a combattu à Diên Biên Phu, à Suez et en Algérie.

« Titulaire du diplôme des volontaires parachutistes de Diên Biên Phu, blessé au combat, prisonnier du vietminh, titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieures avec étoile d’argent, il est médaillé militaire.

« Arrivé au terme d’une vie professionnelle bien remplie, le légionnaire CABRITA DASILVA se retire, au milieu des siens, à l’Institution de s invalides de la Légion étrangère de Puyloubier puis à la Maison du légionnaire d’Auriol où il est pensionnaire depuis 2009.

 

 

En exclusivité et seulement pour vous, la Maison du légionnaire a réussi à récupérer une copie des mots portés par le lieutenant-colonel (er)  SABLJIC dans le livre d’or du Musée peu avant le début de la cérémonie :

« Il y a quarante ans, à quelques jours près, je me suis mis tout d’abord, égoïstement, au service de Ma liberté, avant que me soit donnée la possibilité de la servir dans le sens le plus noble ; je fuyais mon pays d’origine alors sous le joug de la dictature, pour me réfugier quelques deux jours plus tard, dans ce qui seront désormais mes nouvelles famille et patrie et que je n’ai plus jamais quittées : la Légion Étrangère et la France.

« Je ressens aujourd’hui, plus grandement encore que d’habitude, toute la plénitude de ma vie consacrée à servir dans la meilleure troupe du Monde les intérêts du pays de la Liberté et des Droits de l’Homme.

« Je suis fier du parcours effectué, certes dû pour la plus grande partie aux événements survenus mais surtout aux personnalités exceptionnelles rencontrées : les chefs qui m’ont commandé, les camarades qui m’ont entouré… J’ai aussi une pensée toute particulière pour mon épouse dont l’indéfectible soutien m’a tant aidé…

« Près de l’honneur suprême qui m’est fait de remonter la Voie Sacrée en portant la Main, je m’incline humblement devant les noms de tant de nos chefs et camarades tombés au combat… Je salue avec émotion la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie, dans l’Honneur et la Fidélité, pour que nous puissions continuer à vivre libre…

« Vive la Légion Étrangère ! Vive la France ! »

 

 

La délégation des pensionnaires

 

La délégation des pensionnaires de la Maison du légionnaire

 

 

 

Le porteur et son escorte

 

Le porteur et son escorte

 

 

 

Le Prince Albert de Monaco

 

Invité d’honneur : le Prince Albert de Monaco dont le grand-père a servi dans la Légion Étrangère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La kermesse et le stand de la Maison du légionnaire

 

Photographies (CCH (er) WILLI) :

http://www.maison-legionnaire.com/mdl/photo/photo_liste.php?photo_theme=55&dossier=camerone-2014



[2] http://www.maison-legionnaire.com/mdl_media/doc/3/commentaire_de_la_prise_d_arme_camerone_2014.pdf



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